1403, 3 août.
Louis, duc de Bourbonnais etc., fait savoir à son bailli de Forez et châtelain de Malleval qu'il approuve le transport fait par le seigneur de Tournon, à dame Bodonne de Chate et son fils Ybo, du château et des terres de La Faye, donnant à ces derniers congé d'en joïr paisiblement à condition de venir lui rendre hommage pour ledit fief dans les huit jours suivant la prochaine venue qu'il fera dans le comté de Forez.
A. Original perdu.
B. Copie dans un registre papier de la Chambre des comptes de Montbrison. Archives départementales Loire, B 2005, fol. 18v.
Analyse : Joseph de Fréminville, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Loire. Série B (n°1907 à 2308), III, Saint-Étienne, 1905, p. 73.
Loÿs, duc de Bourbonnois, conte de Forois, baron et seigneur de Biaujeu, per et chambrier de France, a noz amez le bailli de Foroiz et chastellain de Malleval, salut. Comme le seigneur de Tournon ait de nouvel baillié et transporté a dame Bodonne de Chate et a Ybo, son filz, escuier, le chastel, terres et appartenances de la Faye, mouvens et estanz de nostre fié a cause de nostredite chastellenie de Malleval1, desquelles choses ladite dame et son filz ne se osent entremettre sanz nostre congié et licence en nous requerant ycellui, pour ce est il que nous, pour plusieurs causes qui a ce nous movent, ycellui bail et transport voulons, loons et agreons par la forme et maniere qui fait a esté sanz nostre droit en toutes. Si vous mandons que desdiz chastel et terres et appartenances ladite dame et sondit filz laissiez et souffriez joïr et user paisiblement sanz leur donner aucun trouble ou empeschement par deffaut de fié et hommage en nommee non baillee. Et dediz fié et homaige l'avons mis et mettons par ces presentes en souffrance et respit jusques huit jours aprés la premiere venue que nous ferons en nostredit païs de Forez. Et en oultre, chastellain dessus dit, vous mandons et commettons que desdiz chastel, terres, drois et appartenances les mettés en bonne possession et saysine pasiblement, non obstant ordonnances, mandemens ou deffenses a ce contraires. Donné soubz nostre seel, le IIIe jour d'aoust, l'an de grace mil IIIIC et trois.
Par monseigneur le duc, a la relation du conseil, ou estoient monseigneur de Norry2 et plusieurs autres.
(Signé :) Norry.
1. Malleval : Loire, ar. Saint-Étienne, c. Pélussin.
2. Originaire du Nivernais, Pierre de Nourry est l'un des principaux conseillers de Louis II. Il est attesté comme conseiller du début de 1360 à 1410. Il occupe la charge de lieutenant général à plusieurs reprises à partir des années 1370 jusqu'à la fin du principat du duc en 1410 (A. Leguai, De la seigneurie à l'État. Le Bourbonnais pendant la guerre de Cent Ans, p. 283-291 ; O. Mattéoni, "Entre fidélité et compétence. Les conseillers du duc Louis II de Bourbon", p. 180 et 183 et suiv.). Il fait l'objet d'un jugement élogieux dans la Chronique du bon duc Louis de Bourbon par Cabaret d'Orville qui vante ses qualités de gestionnaire et de réformateur des finances ducales (Chronique du bon duc, p. 160-164, 275-280). Il était membre de la Cour amoureuse fondée en 1401 par Louis II et le duc de Bourgogne Philippe le Hardi (C. Bozzolo et H. Loyau, La cour amoureuse dite de Charles VI, I, n°201, p. 139).
Édition : Olivier Mattéoni .
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