1402, 8 juin.
Louis, duc de Bourbonnais etc., demande à ses gens des comptes de Beaujolais de compléter l'assignation de deux cents livres accordée à son cousin, messire Guillaume de Beaujeu, sire d'Amplepuys, sur les terres de Ranchal et certains ténements de la châtellenie d'Aloignet d'un montant de vingt livres, ledit Guillaume estimant l'assignation insuffisante1.
A. Original perdu.
B. Copie insérée dans l'acte latin d'assignation de la Chambre des comptes de Beaujolais, sur parchemin, en date du 23 décembre 1403. Paris, Archives nationales, P 1366/1, n°1475.
Analyse : Titres de Bourbon, II, n°4522, p. 143.
Loÿs, duc de Bourbonnois, conte de Forez, baron et seigneur de Beaujeu, per et chamberier de France, a noz amez et feaulx gens de nostre chambre des comptes en nostre païs de Beaujeulois, salut. Comme par certain tractié et acort fait entre nous et nostre amé cousin messire Guillaume de Beaujeu, sire d'Amplepuys, nous lui deussions fere asseoir deux C livres de rante avalue de terre, dont vous lui avés baillié en assiete la terre de Ranchal et plusieurs autres masaiges et tenemens de nostre chastellenie d'Aloignet2, a lui baillié par declaracion par nostre chambre de noz comptes deux C livres, laquelle assiette n'estoit point agreable a nostredit cousin pour ce qu'il disoit que en ycelle avoit plusieurs choses que on mestoit a plus haut pris que on ne devoit ; et pour ce, veu ladicte assiete et oÿe la requeste de nostredit cousin, nous, de nostre bonne volunté et grace especial, avons donné et volu que on lui assee et baille ancor vint livres de rante avalue terre, lesquelles nous vous mandons que le plus toust que vous porrés vous baillis et assees a nostredit cousin ou plus aise par lui que fere se poura, et l'assiete que vous li baillerez desdictes vint livres avalue nous voulons que il soit comme son propre heritage, selon la forme et teneur dudit tractié et accor. Donné en nostre ville de Villefranche3, soubz nostre seel, le VIIIe jour de juing, l'an mil quatre cens et deux.
Par monseigneur le duc, monseigneur l'abbé de Monsteraramé4, le bailli de Bourbonnois5, messire Jehan le Viste6 et plusieurs autres presens.
(Signé :) J. Gadet.
1. Voir acte du 28 novembre 1401.
2. Aloignet (auj. Les Alloignets) : Rhône, ar. Villefranche-sur-Saône, c. Thizy-les-Bourgs, com. Saint-Mamert.
3. Villefranche-sur-Saône ; Rhône, ch.-l ar.
4. Il s'agit de Jean de Vervins, abbé de Montiéramey (Aube, ar. Aube, c. Lusigny), un des principaux conseillers de Louis II dans les années 1402-1405 (O. Mattéoni, "Entre fidélité et compétence. Les conseillers du duc Louis II de Bourbon", p. 186). Il sert aussi le roi comme conseiller à la Cour des aides de 1404 à 1416, sauf en 1411-1412 (G. Dupont-Ferrier, Le personnel de la Cour ou Chambre des aides de Paris, p. 181). De 1404 à 1416, il préside plusieurs audiences comme Premier général (Id., "Le personnel de la Cour ou Chambre des aides de Paris", n°26, p. 38).
5. Il s'agit de Blain Loup, seigneur de Beauvoir. Il est bailli et maréchal de Bourbonnais, cité de 1396 à 1408 (O. Troubat, La guerre de Cent Ans, II, p. 725 ; A. Leguai, "Baillis et sénéchaux", p. 71).
6. D'origine lyonnaise, conseiller du duc, Jean Le Viste devient chancelier du duc en 1408 (O. Mattéoni, "Écriture et pouvoir princier", p. 147-149 ; R. Fédou, Les hommes de loi lyonnais à la fin du Moyen Âge, p. 340-341).
Édition : Olivier Mattéoni .
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