1400, 14 juin. — Paris (Hôtel de Bourbon).

Louis, duc de Bourbonnais etc., oblige ses sujets qui demeurent dans les paroisses circonvoisines de la ville de Hérisson où ils ont l'habitude de se réfugier en temps de guerre de contribuer aux réparations de la ville.


A. Original sur parchemin, jadis scellé sur simple queue aujourdhui déchirée. 325 x 180 mm. Paris, Archives nationales, P 1376/2, n°2739.

Analyse : Titres de Bourbon, II, n°4280, p. 110-111.


Loÿs, duc de Bourbonnois, conte de Forez, per et chamberier de France, a noz amez et feaulx le mareschal de Bourbonnois et au capitaine de Heriçon1 ou a leurs lieuxtenans, salut. Noz amez les bourgois et habitans de nostre ville de Heriçon nous ont fait signifier que, comme vous ayez nagueres ordené de faire certaines reparations en nostredicte ville par lesdiz bourgois et habitans et les manans es parroches circonvoisines qui ont acoustumé d'ancienneté de contribuer esdictes reparacions et de y avoir leur retrait et refuge et qui le y pevent avoir en temps de guerre, neantmoins lesdiz manans esdictes parroches, combien que par vous ou voz commis ayent esté a ce imposez convenablement, ont esté et sont veans, refusans et contredisans a paier les sommes a quoy ilz ont esté mis et assis pour ceste cause, laquelle chose est et seroit ou grant grief, prejudice et dommage desdiz signifianz et en retardement desdictes reparacions dont grant peril et esclandre s'en pourroit ensuir se brefment n'y estoit pourveu de remede convenable implorans nostredicte provision. Pour quoy, actendu ce que dit est, vous mandons et comectons se mestier est et a chascun de vous si comme a lui appartendra que tous les manans et habitans es parroches circonvoisines de ladicte ville qui vous apparront par informacion ou autrement deuement avoir accoustumé a contribuer d'ancienneté a la reparacion et fortificacion d'icelle ville vous contraignez ou factes contraindre par toutes voies dues et raisonnables a y contribuer, non obstant toutes opposicions et appellacions frivoles et lettres subreptices empetrees ou a empetrer a ce contraires, pourveu toute voie que certain respit que nous avons donné aux habitans d'aucunes desdictes parroches si comme vous pourra apparoir par noz autres lettres sortisse plain effect. Donné a Paris, en nostre hostel de Bourbon, soubz nostre seel, le XIIIIe jour de juing, l'an mil quatre cens.

Par monseigneur le duc, a la relacion du conseil, ou monseigneur de Norry2 estoit.

(Signé :) J. Babute.


1. Hérisson : Allier, ar. Montluçon, c. Huriel.

2. Possessionné en Nivernais, Pierre de Nourry est l'un des principaux conseillers de Louis II. Il est attesté comme conseiller du début de 1360 à 1410. Il occupe la charge de lieutenant général à plusieurs reprises à partir des années 1370 jusqu'à la fin du principat du duc en 1410 (A. Leguai, De la seigneurie à l'État. Le Bourbonnais pendant la guerre de Cent Ans, p. 283-291 ; O. Mattéoni, "Entre fidélité et compétence. Les conseillers du duc Louis II de Bourbon", p. 180 et 183 et suiv.). Il fait l'objet d'un jugement élogieux dans la Chronique du bon duc Louis de Bourbon par Cabaret d'Orville qui vante ses qualités de gestionnaire et de réformateur des finances ducales (Chronique du bon duc, p. 160-164, 275-280). Il était membre de la Cour amoureuse (C. Bozzolo et H. Loyau, La cour amoureuse dite de Charles VI, I, n°201, p. 139).

    Édition : Olivier Mattéoni .

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