1400 (n. st.), 28 mars.

Louis, duc de Bourbonnais etc., mande à son trésorier de Forez de payer à Étienne de Norry, son chambellan, 100 francs à valoir sur une somme de 200 francs qu'il lui a donnée pour ses agréables services.


A. Original en forme de cédule sur parchemin, jadis scellée sur simple queue aujourd'hui déchirée. 295 x 100 mm. Paris, Archives nationales, P 1374/2, n°2429.

Analyse : Titres de Bourbon, II, n°4265, p. 108.


Loÿs, duc de Bourbonnois, conte de Clermont et de Forois, per et chamberier de France, a nostre tresorier de Forois, salut. Nous vous mandons que a nostre amé et feal chevalier et chambellan messire Estienne de Norry1 vous baillés, paiés et delivrés la somme de cent frans on deducion de la somme de deux cens frans que nagueres donné lui avons pour les agreables services qu'il nous a fet eta parmi raportant ces presentes et quittance de nostredit chevalier nous voulons ladicte somme de cent frans estre aloué en voz comptes sens aucun contredit. Donné soubz nostre seel, le XXVIII jour de mars, l'an mil CCC IIIIXX XIX.

Par monseigneur le duc, a la relacion monseigneur de Norry2.

(Signé :) J. Babute.


1. Étienne de Nourry est le fils de Pierre de Nourry, lieutenant général et principal conseiller de Louis II. Chambellan du duc II à la pension de 200 fr. en 1400 (Paris, Archives nationales, P 1374/2, n°2429), il sera désigné en 1426 comme parrain du fils de Charles de Bourbon, Jean, futur Jean II (H. de Surirey de Saint Remy, Jean II de Bourbon, p. 27).

2. Originaire du Nivernais, Pierre de Nourry est l'un des principaux conseillers de Louis II. Il est attesté comme conseiller du début de 1360 à 1410. Il occupe la charge de lieutenant général à plusieurs reprises à partir des années 1370 jusqu'à la fin du principat du duc en 1410 (A. Leguai, De la seigneurie à l'État. Le Bourbonnais pendant la guerre de Cent Ans, p. 283-291 ; O. Mattéoni, "Entre fidélité et compétence. Les conseillers du duc Louis II de Bourbon", p. 180 et 183 et suiv.). Il fait l'objet d'un jugement élogieux dans la Chronique du bon duc Louis de Bourbon par Cabaret d'Orville qui vante ses qualités de gestionnaire et de réformateur des finances ducales (Chronique du bon duc, p. 160-164, 275-280). Il était membre de la Cour amoureuse fondée en 1401 par Louis II et le duc de Bourgogne Philippe le Hardi (C. Bozzolo et H. Loyau, La cour amoureuse dite de Charles VI, I, n°201, p. 139).

  1. et répété deux fois.

Édition : Olivier Mattéoni .

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