1393 (n. st.), 28 mars. — Cleppé.
Louis, duc de Bourbonnais etc., accorde répit et souffrance à Perceval Raibe, écuyer, afin qu'il lui fasse foi et hommage pour ses terres qu'il tient en fief au comté de Forez.
A. Original perdu.
B. Copie dans un registre papier de la Chambre des comptes de Montbrison. Archives départementales Loire, B 1837, fol. 55.
Indiqué : O. Troubat, La guerre de Cent Ans et le prince, II, p. 415 n.
Loÿs, duc de Bourbonnois, conte de Clermont et de Fourez, per et chamberier de France, a noz amez et feaulx bailli de Fourés et gens de noz comptes, salut. Savoir vous faisons que nous avons mis et mectons par ces presentes en nostre bon respit et souffrance Persevaut Raibe, escuier, de la foy et homage qu'il nous est tenus de fere des terres qu'il tient en fié de nous en nostre conté de Forez jusques a un mois aprés la premiere venue que nous ferons en nostredit païs, en baillant sa nommee par declaracion en nostredicte chambre des comptes dedans la feste de Penthecoste prouchain venant sauf nostre droit en comise et autrement et l'autruy. Si vous mandons que de nostre presente grace respit et souffrance vous laissiés, faciez et souffrez joïr et user paisiblement ledit Persevaut durant le temps dessus dit sans le molester ou empescher en aucune maniere au contraire. Donné en nostre chastel de Clepé1, soubz nostre seel, le XXVIIIe jour de mars, l'an de grace mil CCC IIIIXX et douze avant Pasques.
Par monseigneur le duc, monseigneur de Norry2 present.
(Signé :) J. Benoit.
1. Cleppé : Loire, ar. Montbrison, c. Feurs.
2. Originaire du Nivernais, Pierre de Nourry est l'un des principaux conseillers de Louis II. Il est attesté comme conseiller du début de 1360 à 1410. Il occupe la charge de lieutenant général à plusieurs reprises à partir des années 1370 jusqu'à la fin du principat du duc en 1410 (A. Leguai, De la seigneurie à l'État. Le Bourbonnais pendant la guerre de Cent Ans, p. 283-291 ; O. Mattéoni, "Entre fidélité et compétence. Les conseillers du duc Louis II de Bourbon", p. 180 et 183 et suiv.). Il fait l'objet d'un jugement élogieux dans la Chronique du bon duc Louis de Bourbon par Cabaret d'Orville qui vante ses qualités de gestionnaire et de réformateur des finances ducales (Chronique du bon duc, p. 160-164, 275-280). Il était membre de la Cour amoureuse fondée en 1401 par Louis II et le duc de Bourgogne Philippe le Hardi (C. Bozzolo et H. Loyau, La cour amoureuse dite de Charles VI, I, n°201, p. 139).
Édition : Olivier Mattéoni .
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