1392, 18 août. — Le Mans.
Louis, duc de Bourbonnais etc., promet de donner chaque année à l'autel de Saint-Julien en l'église du Mans cinq florins en signe d'hommage et fonde une messe basse à dire quotidiennement et une messe solennelle du Saint-Esprit à célébrer le 18 août de chaque année et, après sa mort, le jour anniversaire, fondations pour lesquelles il assigne au chapitre de ladite église 90 livres tournois de rente annuelle et perpétuelle.
A. Original perdu.
B. Vidimus sur parchemin, passé sous le sceau de la prévôté de Paris, en date du 3 avril 1402, jadis scellé sur double queue, signé Palelyne. Paris, Archives nationales, P 1355/1, n°46.
Analyse : Titres de Bourbon, II, n°3890, p. 55.
Loÿs, duc de Bourbonnoys, conte de Clermont et de Fourés, per et chamberier de France. Savoir faisons a tous, presens et advenir, que pour la tres grans et parfaite devocion que nous avons eue et avons au glorieux corps saint monseigneur saint Julien, duquel le benoit corps repouse en l'eglise cathedral du Mans, nous sommes devenuz homme de nostre corps dudit glorieux corps saint monseigneur saint Julien, et avons ordené que noz hoirs et successeurs ducs de Bourbonnoys pareillement le deviengnent, et, en recognoissance dudit hommage, nous avons donné audit glorieux corps saint cinq florins, telz comme ilz ont et auront cours ou royaume de France, de annuelle et perpetuelle rente, lesquelz nous et noz successeurs ducs de Bourbonnoys apporterons ou envoyerons a ladicte eglise du Mans par chascun an pour estre offers a l'autel dudit monseigneur saint Julien, si comme ce et autres chouses pueent apparoir par noz autres lettres que nous en avons baillees aus doyen et chapitre de ladicte eglise. Et lesdiz doyen et chapitre nous aient promis et accordé faire chanter et celebrer en ladicte eglise chascun jour de la sepmaine une messe perpetuelment, c'est assavoir le dimenche du jour, le lundi de monseigneur saint Julien, le mardi de Requiem, le mercredi de la Nativité Nostre Seigneur, le jeudi de Requiem, le vendredi de la Croix, aprés laquelle sera dicte la Passion du vendredi benoit, et le samedi de l'Annunciacion Nostre Dame, et seront lesdictes messes chantees en la chapelle Nostre Dame ou chief de l'eglise, excepté celle du lundi qui sera chantee a l'autel monseigneur saint Julien. Et, avec ce, nous aient promis et accordé faire dire une messe solennelle tous les ans le jour que nous ou noz successeurs ducs de Bourbonnoys apporterorons ou envoierons lesdiz cinq florins, et une messe solennelle du Saint Esperit chascun an le XVIIIe jour d'aoust tant comme nous vivrons en cest siecle, et aprés nostre mort sera convertie en un anniversaire solennel qui sera dit chascun an a tel jour que nous yrons de vie a trespassement. Pour ce est il que nous, voulans remunerer aucunement des biens temporelz lesdiz doyen et chapitre pour aidier a vivre et sustenter ceulz qui feront ledit service, avons donné et octroyé et, par ces presentes, donnons et octroyons a yceulx doyen et chapitre quatre vins dix livres tournois de rente annuelle et perpetuelle, lesquelles nous avons promis et promectons en bonne foy asseoir, bailler et delivrer ausdiz doyen et chapitre, et amortir a noz propres cousts et despens telement que lesdiz doyen et chapitre en puissent joïr et user paisiblement sans empeschement aucun. Et pour ce que nous n'avons pas terres en ce païs ou nous puissions asseoir ladicte rente, nous avons promis et promectons en bonne foy paier et delivrer, ou faire paier et delivrer a yceulx doyen et chapitre quatre vins dix livres tournois chascun an en la ville du Mans jusques a ce que nous ayons fait acheter et acquerir, asseoir, bailler et delivrer la dicte rente bien et souffisament et en lieux convenables, telement qu'il ne soit pas vraysemblable qu'elle doye depeirir. Toutes lesquelles chouses dessus dictes, nous avons promis et promectons en bonne foy tenir, enteriner et acomplir. Et pour ce faire avons obligié et obligons nous, noz hoirs et successeurs, et tous noz biens et les biens de noz hoirs, meubles et non meubles, presens et avenir, par especial nostre duchié de Bourbonnoys et noz hoirs et successeurs ducs de ladicte duchié. En tesmoing de ce, nous avons fait mectre nostre seel a ces presentes. Donné au Mans, le XVIIIe jour du mois d'aoust, l'an de grace mil trois cens IIIIXX et douze.
Par monseigneur le duc, present messire Guillaume de la Pierre1.
(Signé :) J. Babute.
1. Chambellan du duc (O. Troubat, La guerre de Cent Ans, II, p. 736).
Édition : Olivier Mattéoni .
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