1392, 22 juillet. — Souvigny.

Louis, duc de Bourbonnais etc., permet aux bourgeois et aux habitants de Montbrison de lever pendant deux ans une aide ou "treuage" sur le pain qui se vend en détail dans la ville pour faire face à leurs frais de réparation des murs du château.


A. Original perdu.

B. Copie dans un des registres papier de la Chambre des comptes de Montbrison. Archives départementales Loire, B 1837, fol. 49.

Analyse : A. Chaverondier, Inventaire des Archives départementales de la Loire, série B, II, p. 47, col. 2.

Indiqué : Histoire des ducs de Bourbon et des comtes de Forez..., par Jean-Marie de La Mure,..., 1675, II, p. 79 n.


Loÿs, duc de Bourbonnois, conte de Clermont et de Forois, per et chambrier de France, seigneur de Combraille, a touz ceulx qui verront ces presentes lettres, salut. Comme noz bourgoiz et habitans de nostre ville de Montbrison nous ont signifié que pour cause de la reparacion des murs du chastel et forteresse dudit lieu de Montbrison il leur convient fere missions et grans despens dont il sont moult grevez en nous suppliant qu'il nous pleust a eulx donner et octroier une aide ou treuage sur le pain qui se vent au detail en ladicte ville pour eulx aidier a soustenir lesdiz frais et missions, nous, considerans les choses dessus dictes, a nozdiz bourgoiz et habitans avons volu et octroié qu'il puissent et leur soit leu fere lever en nostredite ville, cuillir et recevoir une aide ou treuage sur ledit pain, c'est assavoir le mesure sur celli qui sera vendu a detail comme dit est deci a deux ans a commencer du premier jour d'aoust prouchain venant, parmi ce que ledit treuage et aide du prouffit que en ystera il seront tenuz de mettre en ladicte reparacion et non ailleurs, et en seront tenuz de compter devant noz genz de noz comptes, et leur avons octroié que ledit barrage il puissent lever parmi la main des gouverneurs de ladicte ville ou le bailler a en acense a la crié et au plus offrant par la maniere qu'il verront qui sera plus prouffitable par ladicte repparacion. Si donnons en mandement a nostre bailli de Forois ou son lieutenant et a touz nos autres justiciers et officiers que durant le temps dessus dit lessent, facent joïr et lever dudit treuage ou aide en contraignant touz les rebelles que ne voudroient paier ladicte aide par la maniere que en tel cas et de raison il appartient. Donné en nostre ville de Sovigny1, le XXII jour de juillet, l'an de grace mil CCC IIIIXX et douze.

Par monseigneur le duc, present monseigneur de Norry2.

(Signé :) J. Gadet.


1. Souvigny : Allier, ar. Moulins, ch.-l. c.

2. Originaire du Nivernais, Pierre de Nourry est l'un des principaux conseillers de Louis II. Il est attesté comme conseiller du début de 1360 à 1410. Il occupe la charge de lieutenant général à plusieurs reprises à partir des années 1370 jusqu'à la fin du principat du duc en 1410 (A. Leguai, De la seigneurie à l'État. Le Bourbonnais pendant la guerre de Cent Ans, p. 283-291 ; O. Mattéoni, "Entre fidélité et compétence. Les conseillers du duc Louis II de Bourbon", p. 180 et 183 et suiv.). Il fait l'objet d'un jugement élogieux dans la Chronique du bon duc Louis de Bourbon par Cabaret d'Orville qui vante ses qualités de gestionnaire et de réformateur des finances ducales (Chronique du bon duc, p. 160-164, 275-280). Il était membre de la Cour amoureuse fondée en 1401 par Louis II et le duc de Bourgogne Philippe le Hardi (C. Bozzolo et H. Loyau, La cour amoureuse dite de Charles VI, I, n°201, p. 139).

    Édition : Olivier Mattéoni .

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