1385 (n. st.), 6 janvier. — Paris.
Louis, duc de Bourbonnais etc., étend à la terre de Josserand l'exemption de toutes les aides et autres impositions pour le fait de guerre qu'il a déjà octroyée à Pierre de Giac, pour ses terres de Jouy, Liénesse, Bouchereul, Bouquetraud qu'il tenait en fief du duc au duché de Bourbonnais.
A. Original perdu, ainsi décrites dans B : "Lettres ouvertes […] en cire vermeilhe avecques couhe de parchemin pendent seellees".
B. Vidimus sur parchemin, délivré par Jean de Rezes, chancelier de Bourbonnais, en date du 3 octobre 1385, signé, jadis scellé. Paris, Archives nationales, P 1356/1, n°223.
Analyse : Titres de Bourbon, II, n°3593, p. 12.
Loÿs, duc de Bourbonnois, conte de Clermont et de Fourois, per et chamberier de France. Comme par noz autres lettres1 nous aions acordé et octroié a nostre amé et feal chevalier messire Pierre de Giac, chancelier de France2, que en ses terres de Joy, Glenesses, Bouchereul, Bousqueturaul et autres qu'il tient de nous en fié en nostre dicte duché de Bourbonnois, et es foyres et marché qu'il ha en ycelles, il soit franc, quicte et exempt de toutes les aydes qui y ont et auront cours pour le fait de la guerre, en tant qu'il touche nostre droit et nostre pourcion que nous prenons sur les diz aides jusques a certain temps declaré en noz dictes autres lettres, si comme par la teneur d'icelles puet plus plenement apparoir, et y soit ainsi que par inavertence ou autrement en noz dictes lettres fu oblié a fere mencion de sa terre de Jausserant samblablement tenue de nous en fié en nostre dicte duché. Savoir faisons a touz que, au telle et samblable grace que par noz autres lettres faite avons audit chancelier en ses terres nommees en ycelles, nous voulons et nous plait qu'il ait en sa dicte terre de Jausserant tout en la forme et maniere contenue en noz dictes autres lettres sur ce faictes. Si donnons en mandement aux esleu et receveur des diz aides en nostre païs de Bourbonnois, a noz amez et feaulx les genz de noz comptes, a nostre bailli de Bourbonnois et a touz noz autres justiciers et officiers a cui il appartiendra que, de nostre presente grace, le dit chancelier en ses dictes terres facent, sueffrent et laissent joïr et user paisiblement senz aler au contraire. Donné a Paris, soubz nostre seel, le VIe jour de janvier l'an mil CCC quatre vinz et quatre.
Par monseigneur le duc.
(Signé :) P. Desmer.
1. Lettres en date du 5 septembre 1384 : Paris, Archives nationales, P 1356/1, n°224.
2. Pierre de Giac a été chancelier de Bourbonnais de 1358 à 1371 (Paris, Archives nationales, P 1358/2, n°546, P 1359/2, n°744). Il a aussi été conseiller du duc durant cette période (O. Mattéoni, "Écriture et pouvoir princier", p. 147). Possessionné en Auvergne, licencié en lois, il a d'abord été maître des requêtes de Jean de France, avant de revenir à son service comme chancelier à partir de 1371. Il reste chancelier du duc de Berry jusqu'en 1383, date à laquelle il est nommé chancelier de France, titre sous lequel il est cité dans le présent acte (R. Lacour, Le gouvernement de l'apanage de Jean, duc de Berry, p. 162 et XIV [annexes]).
Édition : Olivier Mattéoni .
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