1368, 16 décembre. — Paris.
Louis, duc de Bourbonnais etc., déclare avoir vendu à Jean Donat, bourgeois et épicier de Londres, une cotte d'écarlate garnies de pierreries, pour le prix de cinq mille deux cents écus d'or, au coin du roi d'Angleterre1.
A. Original sur parchemin, signé, jadis scellé, incisé. Paris, Archives nationales, P 1358/1, n°498.
a. M.-C. Guigue, "La cotte de Louis II de Bourbon", Bibliothèque de l'École des chartes, 17 (1856), p. 270-271.
Analyse : Titres de Bourbon, I, n°3076, p. 542.
Loÿs, duc de Bourbonnois, conte de Clermont, conte de Clermont, per et chamberier de France, a tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. Savoir faisons que de nostre certaine science et bien avisé propos, et pour certaines causes et nostre grant et evident proufit, nous avons vendu pour et en nom de pure vente et par la teneur de ces presentes vendons purement et sans esperance de venir encontre a Jehan Donat, bourgois et espicier a Londres, et a Anne, sa femme, une cotte d'escarlate rousee, ordonnee a vesteure de homme, semee et ouvree de plusieurs et divers ouvraiges de grosses perles et rubis, baillois et saphirs, pour le prix de cinq mil et deux cens escus d'or du coing du roy d'Angleterre, laquelle somme d'escus dessus nommee nous confessons avoir eus et receus pour la dicte cause dezdiz mariez, et les en quictons eulx et leurs hoirs et qui de eulx porroient avoir cause, et leur promectons sur l'obligacion de tous noz biens meubles et héritaiges presens et avenir, garantir ladicte cote et vente envers tous et contre tous et de leur rendre tous couz, frais, pertes et domaiges qu'il porroient avoir ou cas que aucun empeschement leur y seroit mis. En tesmoing de ce, nous avons fait mettre nostre seel a ces presentes, qui furent faictes et donnees a Paris, le XVIe jour de decembre, l'an de grace mil trois cens soixante et huit.
(Sur le repli:) Par monseigneur le duc, present messire Hugues de Digoyne, chevalier.
(Signé :) J. Baudereu.
1. La teneur de l'acte est la même que celui du 16 juin de la même année (voir cet acte). Le même jour, Jean Donat, par un acte endenturé, s'engage à rendre au duc de Bourbonnais la cotte d'écarlate contre le remboursement dans les vingt jours après la Saint-Jean-Baptiste à venir 5 200 écus, à payert soit à Londres, soit à Bruges (Paris, Archives nationales, P 1358/1, n°498 ; Titres de Bourbon, I, n°3077, p. 542) ; éd. dans M.-C. Guigue, "La cotte de Louis II de Bourbon", p. 271-272). Sous la même cote (Paris, Archives nationales, P 1358/1, n°498 ), se trouve un état descriptif de ladite cotte d'écarlate.
Édition : Olivier Mattéoni .
Consulter la bibliographie — Afficher le XML source de l'acte — Afficher la version pdf de l'acte.