1368, 16 juin. — Souvigny.
Louis, duc de Bourbonnais etc., déclare avoir vendu à Jean Donat, bourgeois et épicier de Londres, et à sa femme Anne, une cotte d'écarlate garnie de pierres, rubis et saphirs, pour le prix de quatre mille cinq cents écus d'or au coin du roi d'Angleterre1.
A. Original sur parchemin, signé, jadis scellé sur double queue de parchemin, incisé. Paris, Archives nationales, P 1358/1, n°498.
Analyse : Titres de Bourbon, I, n°3058, p. 539.
Loÿs, duc de Bourbonnois, conte de Clermont, per et chamberier de France, a tous ceulx qui ces presentes lettres verront, salut. Savoir faisons que, de nostre certainne science et bien avisé propos et pour certaines causes et nostre grant et evident prouffit, nous avons vendu pour et en nom de pure vente et par la teneur de ces presentes vendons purement et sans esperance de venir encontre a Johan Donat, bourgois et espicier a Londres, et a Anne, sa femme, une cote d'escarlate rousee, ordonnee a vesteure de homme, semee et ouvree de plusieurs et divers ouvrages de grosses pelles et rubis, baillois et saphirs, pour le pris de quatre mil et cinq cens d'or du coing du roy d'Angleterre, laquelle somme d'escus dessus nommés nous confessons avoir euz et receuz pour ladicte cause desdiz mariez et lez en quictons eulx et leurs hoirs et qui de eulx porroient avoir cause et leur promectons, sur l'obligacion de tous noz biens meubles et heritaiges presens et a venir, garantir ladicte cote et vente envers tous et contre tous et de leur rendre tous coust, frais, pertes et domaiges que il porroient avoir ou cas que aucun empeshement leur y seroit mis. En tesmoing de ce, nous avons fait mectre nostre seel a ces presentes, qui furent faictes et donnees en nostre ville de Souveigny, le XVIe jour de jung, l'an de grace mil trois cens soixante et huit.
(Sur le repli:) Par monseigneur le duc, present messire Hugues de Digoyne, chevalier.
(Signé :) J. Baudereu.
1. Le lundi de cet acte, le 17 juin, de Londres, Jean Donat et son épouse s'engagent à rendre au duc de Bourbon la cotte d'écarlate qu'ils ont reçu en gage contre le prêt des 4 500 écus, si le duc leur rembourse ladite somme dans les vingt jours après la prochaine fête de Noël, à Londres ou à Bruges. Dans le même acte, le même Jean Donat, sous son nom italien de Giovanni Donati, garantit que la présente obligation pourra valoir jusqu'au vingtième jour après la fête de la Saint Jean 1360, contre 5 200 écus d'Angleterre, les deux valant un noble d'or (Paris, Archives nationales, P 1358/1, n°498 ; Titres de Bourbon, I, n°3059, p. 539). Par un autre acte endenturé du 16 juillet 1368, Jean Donat s'engage à restituer au duc de Bourbon, contre le remboursement de la somme d'argent qu'il lui a prêtée, la cotte d'écarlate que le duc lui a vendue (Paris, Archives nationales, P 1358/1, n°498 ; Titres de Bourbon, I, n°3066, p. 540).
Édition : Olivier Mattéoni .
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