1367 (n. st.), 19 janvier. — Paris.
Louis, duc de Bourbonnais etc., déclare qu'ayant été tenu quitte par le duc de Bourgogne des arrérages d'une rente de cent soixante livres tournois que les ducs de Bourgogne ont droit de prendre au duché de Bourbonnais, il s'engage pour lui et ses successeurs à payer ladite rente dorénavant au terme et en la manière accoutumés.
A. Original perdu.
B. Vidimus délivré le 11 octobre 1451, non retrouvé.
C. Copie collationnée et signée, en deux exemplaires, datée du 23 octobre 1451, de B. Paris, Archives nationales, P 1360/2, n°834.
D. Copie authentique sur papier, signée, expédiée le 25 novembre 1454, d'après l'original déposé à la Chambre des comptes de Dijon (Collatio hujus copie facta fuit cum originali existente in camera compotorum dominis ducis Burgundie). Paris, Archives nationales, P 1374/1, n°2332.
Indiqué : Titres de Bourbon, I, n°2985, p. 529.
Transcription d'après C.
Loÿs, duc de Bourbonnois, conte de clermont, per et chambrier de France, a tous ceulx qui ces lettres verront, salut. Comme a nostre priere monseigneur le duc de Bourgoingne nous ait aujourd'uy quictié et remis de sa grace les arreraiges en quoy, tant de son temps comme du temps de ses predecesseurs ducz de Bourgoingne, nous estions tenuz a lui a cause de huit vins livres tournois de rente que il prent chascun an sur certainslieux de nostre duchié de Bourbonnois et les lui devons et sommes tenuz de paier chascun an a certains termes et lieu en la maniere qu'il est contenu en certaines autres lettres sur ce faictes par ses predecesseurs et les nostres, savoir faisons que icelle rente nous et noz successeurs sommes tenuz et promectons a paier doresenavant chascun an audit monseigneur le duc et a ses successeurs ducz de Bourgoingne aux termes, lieu et par la maniere que lui sont deuz et acoustumez de paier soubz l'obligacion de tous noz biens, non obstant que par aucun temps nous et noz predecesseurs aions esté en demeure de paier ladicte rente. En tesmoing de ce, nous avons fait mectre nostre seel a ces lettres. Donné a Paris, le XIXe jour de janvier, l'an de grace mil trois cens soixante six.
Par monseigneur le duc en son conseil, ouquel estoient messeigneurs Mahieu de Roye, Phelibert de Lespinace1 et Hugues de Digoyne, chevaliers.
(Signé :) L. de Pierrepont.
1. Seigneur de la Clayette, Philibert de l'Espinasse est attesté comme conseiller de Louis II d'une manière presque continue de 1366 à 1389 (O. Mattéoni, "Entre fidélité et compétence", p. 182 et 190). Conseiller du comte de Poitiers avant d'être désigné gouverneur d'Auvergne (F. Lehoux, Jean de France, duc de Berri, p. 180), il passe ensuite au service de Louis II de Bourbon. Il joue un rôle dans la prise de possession du comté de Forez durant l'été 1368 (O. Mattéoni, Servir le prince, p. 77, et Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 10034, fol. 64v-65). Conseiller aussi de Charles V, et proche de Pierre de Nourry, fidèle conseiller de Louis II, il favorise le mariage de la fille de ce dernier avec son propre filleul, Philibert, dit Cormorant, seigneur de Changy (É. Perroy, Les familles nobles, I, p. 329).
Édition : Olivier Mattéoni .
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