[1434-1456], 21 juin. — Sury-le-Bois.

Agnès, duchesse de Bourbonnais et d'Auvergne, informe les habitants de Lyon de l'existence d'une ordonnance empêchant la sortie de vivres du duché de Bourbon, au nom de laquelle a été saisi un cheptel acheté par des bouchers et marchands de ladite ville à une foire ; néanmoins, elle accepte de le libérer, tout en priant les Lyonnais de la prévenir lorsqu'ils auront besoin de faire venir des vivres du duché.


A. Original sur papier, signé. 200 x 240 mm. Lyon, Archives municipales, AA 25, n°6.


(Au verso) A noz tres chiers et bien amez les conseillez de la ville de Lyon.

(Au recto) La duchesse de Bourbonnois et d'Auvergne. Tres chiers et bien amez, nous avons veu ce que escript nous avez touchant certain empeschement que nagueres avons fait fere de certain bestiail que les marchans et bouchers de la ville de Lion et autres avoient nagueres achatez a la foire de Saint Jehan de Painciers, pour ycellui meuez hors des païs de monseigneur et nostres, laquelle chose, come vous dictes, ne povez croirre que ledit empeschement ait esté donné ne fait par nostre commandement, et nous requerez que ycellui vueillons fere delivrer ausdiz bouchers, pour ce que lesdiz bouchers ont acoustumé de communiquez en bonne union avec les marchans des païs de mondit seigneur et nostres et que tousjours voulez estre bons amis et voisins avec les subgiez de mondit seigneur et nostres. Surquoy, tres chiers et bien amez, vous signiffions que pieça avons fait ung edit et ordonnance es païs et seigneuries de mondit seigneur que nul de quelque estat qu'il fut ne transportast ne menast hors desdiz païs de mondit seigneur aucun bestial ne autres vivres quelxconques sur peine de les perdre, ou qu'ilz n'eussent noz congié et licence sur ce, et, pour ce que voullons [quea] nostredit edit et ordonnance soit entretenue avons fait empescher ledit bestial, lequel, pour amour et faveur de vous, avons fait delivrer presentement ausdiz marchans franchement, mais si desormaiz vous estoit besoing avoir desdiz vivrez de noz païs, signiffiez le nous et nous ferons tant que en devrez estre contans, car en verité nous voullons tousjours entretenir l'amour qui a esté entre lesdiz païs et subgiez et aussi vouldrions fere plaisir a la bonne ville de Lion et aux habitans d'icelle. Tres chiers et bon amis, s'aucune autre chose voulez que fere puissions, signiffiez le nous et nous le ferons de bon cuer, et nostre seigneur soit garde de vous. Escript a Sury le Bois, le XXIe jour de juing.

(Signé :) Cadier.


  1. Le recours au subjonctif soit nécessite l'ajout d'une conjonction (que), oubliée par le scribe. Sans la conjonction, la phrase aurait dû être pour ce que voullons nostredit edit et ordonnance estre entretenue.

Édition : Jean-Damien Généro .

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Cliché Archives municipales Lyon.


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