[1425-1434], 4 août. — Moulins.

Agnès de Bourgogne, comtesse de Clermont, mande aux habitants de Riom de payer leur part de l'augmentation de deux aides mises sur le pays d'Auvergne, l'une concernant la rançon de Jean Ier, l'autre les guerres de Charles de Clermont, à Pierre Mandonier, receveur, nonobstant le procès en cours au parlement contre ladite augmentation, et afin que d'autres villes d'Auvergne acquittent leur part, ce qu'elles ne font en raison du refus de Riom.


A. Original sur papier, signé. 295 x 220 mm. Riom, Archives municipales, AA 32, sans cote de pièce.

Analyse : François Boyer, Inventaire-sommaire des Archives communales antérieures à 1790, Riom, Imprimerie Ulysse Jouvet, 1892, p. 12.


(Au verso) A noz tres chiers et biens amés les consulz, bourgoiz et habitans de la vile de Riom.

(Au recto) La contesse de Clermont. Tres chiers et biens amés, nous avons sceu que vous estés delayans, refusans ou en demeure de paier nostre amé Pierre Mandonier votre pourcion a la croissance de deux aides, l'un de XXM mots octroyé pieça a mon tres chier et redoubté seigneur et pere, monseigneur le duc de Bourbonnois et d'Auvergne, pour sa rançon, et l'autre de XVM mots octroyé a monseigneur l'an darnier passé par les gens des trois estats du païs d'Auvergne pour supourter ses afferes de la guerre, desqueulx deux aides ‹ledit Pierre Mandonier› a esté et est receveur, vous excusant sur ce que estes en proucés en parlement pour ladicte croissance, duquel reffus et delay nous donnons grant merveille, actendu que plusieurs autrez bonnes villes du païs d'Auvergne qui a ce ne sont pas tant tenues a mesdiz seigneurs come vous qui estes muevant, a eulx ont paié voulontierz ladicte croissance pour complaire a mesdiz seigneurs, et aucunes autrez villes qui encores n'ont paiee ladicte croissance s'excusent, disant qu'ilz seront prestz de fere sur ce ce que entre vous de Riom ferés. Pourquoy nous vous prions, tres chiers et bien amez, sur le service et pleisir que fere desirés a mesdiz seigneurs, que chascun jour peuvent recognoistre enverz vous ce pleisir et autrez que leur ferés, vous vueillés paier prestement et liberalment les croissances dessusdictes audit Mandonier, pareillement que aucunes noutables villes d'Auvergne l'ont paier, en donnant bon exemple a autrez qui encores n'ont paié d'en paier leur poucion comme vous, et que ne soies cause et occasion de les metre en contrediction enverz nosditz seigneurs, car, se vous mectés plus la chouse en lay ou suspens, nous sommes certaine que nosdiz seigneurs, quant le sauront, en seront mal content se y vueillés autant ou plus fere en leur abscence que feres en leur presence, en maniere que eulx et nous avons cause d'avoir vous et les affaires d'entre vous en commun et en particulier pour plus recommander, et ledit Mandonier vous baillera lettre de monseigneur que ce ne vous puise trouver a prejudice au temps a venir. Tres chiers et bien amés, nostre seigneur vous ait en sa garde. Escript a Molins, le IIIIe jour d'aoust.

(Signé :) de Bar.


    Édition : Jean-Damien Généro .

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