1423, 10 septembre. — Angers (Château).
Yolande, reine de Jérusalem et de Sicile, duchesse d'Anjou, etc., ayant le gouvernement de ses enfants mineurs, en réponse à la supplication de la prieure et des religieuses de la Fontaine Saint Martin, mande à Jean Morin, receveur du Maine, de payer, selon ses moyens, la rente du prieuré et les arréages de celle-ci, d'un montant annuel de 42 livres 10 sous tournois, assis sur les revenus du Maine, qu'elles ne reçoivent plus depuis un certain temps, par suite des guerres et de la pénurie des finances, ce qui contribue à rendre plus grande encore la détresse du monastère et pourrait pousser les religieuses à l'abandonner.
A. Original, scellé du sceau de secret, non vu. Le Mans, Archives départementales Sarthe, H 1530.
B. Copie moderne dans les registres de la Chambre des comptes royale en date du 20 novembre 1744, non retrouvée.
B. Copie moderne. Le Mans, Archives départementales Sarthe, H 1530.
a. "Cartulaire de l'abbaye de Saint-Sulpice-La-Forêt", Bulletin historique et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, XXXVIII (1), 1908, p. 227-228, noCXCVI [article numérisé].
Indiqué : Duchemin (Victor), Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieure à 1790, Sarthe, IV, Archives ecclésiastiques. Suite et fin de la série H (nos 1001-1975), Le Mans, Edmond Monnoyer Imprimeur, 1883, p. 152 [inventaire numérisé].
Yolande, par la grace de Dieu reyne de Jerusalem et de Sicile, duchesse d'Anjou, contesse de Prouvence, de Forcalquier, du Maine et de Pimont, ayant le bail, garde, gouvernement et administracion de nos enfans mineurs d'ans, et de leurs païs, terres et seigneuries, a nostre bien amé receveur ordinaire en notredit comté du Maine, Jehan Morin, salut.
Receu avons la supplication de la prieuresse et religieuses du prieuré conventuel de la Fontaine saint Martin, contenant que, jasoit ce qu'il leur soit deue et qu'elles ayent droit d'avoir, a cause dudit prieuré, par chascun an, sur le revenu de notredit comté, par notre main, la somme de quarente deux livres, dix sols tournois, toutesvoyes depuis aucun temps en ca, elles n'en ont eu aucune chose, en nous humblement requerant que de ce que leur en est deu des arrerages les fassions par vous contenter, car autrement, attendu la pauvreté dudit prieuré et la diminucion du revenu d'iceluy, il faudroit lesdites religieuses du tout delaisser ledit couvent et le divin service demeurer sans estre fait audit moustier,
savoir vous faisons que nous, qui de nostre coeur voudrions a nostre pouvoir le divin service estre continué audit moustier, cognoissons que le delay qui en ce a esté est pour cause de la guerre, et que nosdits revenus n'ont peut suffire aux charges que vous aviez a suporter, sans faire aucune restriction de dettes et rentes deues sur vostre recette, voulans lesdites religieuses estre continuees de ce que leur sera deu de ladite rente a eulx deue, comme dit est, ainsi qu'elles dient, vous mandons et commandons que vous les pavez et contentez entierement ainsy qu'avez fait le temps passé, selon que vostre recette le pourra porter, car ainsi le voulons et nous plaist estre fait.
Donné en notre chatel d'Angers, sous notre seel secret, le dixieme jour de septembre mil quatre cent vingt trois.
Par la reyne en son conseil.
(Signé :) N. Halloys.
Édition : Jean-Damien Généro .
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